Portrait de Teanui
Découvrez l'interview de Teanui, chargé de projet digital chez Air Tahiti !

Sa promotion est toute récente : il a été nommé à ce poste il y a quelques semaines seulement. Il affiche un grand sourire, heureux d’avoir été choisi. Et ce n’est sûrement pas par hasard, ce sont ses précédentes fonctions chez Air Tahiti qui lui ont permis d’avoir l’expérience nécessaire pour occuper ce poste à responsabilités.
Son baccalauréat scientifique et ses études de sciences et vie de la terre (SVT) à l’université étaient bien loin de l’aérien… Et pourtant, aujourd’hui, c’est là qu’il s’épanouit. Alors qu’il est au lycée, Teanui Royer ne sait pas vraiment vers quel métier s’orienter. Il aime les sciences et choisit donc SVT à l’université. « Je ne suis pas allé au bout. Je ne savais ce que je voulais faire comme métier, j’ai donc commencé à chercher du travail. » Il a voyagé à l’étranger avec ses parents, mais il ne connaît pas pour autant grand-chose au secteur du tourisme et de l’aérien. C’est donc un peu par hasard qu’il répond à la petite annonce d’Air Tahiti à la recherche d’un agent de vente. « Ça a été une bonne expérience, un travail qui m’a formé car on y aborde beaucoup de sujets au niveau commercial ; il y a différents clients, différentes procédures à suivre. C’est intense comme poste, on voit les panneaux qui donnent les chiffres sur le nombre de clients en attente, ceux dont les demandes ont été traitées. Il y a de la pression car on veut bien faire. »
Puis l’entreprise lui fait une proposition : il devient testeur du nouveau logiciel de réservation. C’est sa première évolution au sein de l’entreprise. « J’ai amélioré ma technicité, approfondi mes connaissances. Il fallait éprouver différents scénarios. » Le digital est un nouvel univers pour lui. L’informatique n’a jamais été une passion, même s’il a un intérêt pour les nouvelles technologies : « Durant la migration du système de réservation, il y a aussi eu la réforme du site internet, j’ai donc également travaillé à la mise en place de ce nouveau projet. J’ai découvert l’architecture d’un site, comment une application fonctionne… Ça m’a beaucoup plu. »
UNE PASSION NÉE DES APPRENTISSAGES
Une fois le projet terminé, il devient agent Help Desk, c’est-à-dire assistant technique pour les agents sur le nouveau logiciel. « J’ai changé de public : ce n’était plus des clients que j’avais au téléphone ou en face de moi, mais des agents de l’entreprise. » Que ce soit l’un ou l’autre, il y apprend la patience, l’écoute aussi. Pas toujours facile de répondre aux attentes, les limites techniques et commerciales existent. « C’est vrai que certains s’énervent et ça met notre patience à rude épreuve, mais on doit rester sur les procédures. Dans l’aérien, elles sont strictes. » Sur ce poste, il s’occupe aussi de la mise en place de nouveaux produits : nouvelle méthode de paiement, création d’automatismes informatiques pour traiter certaines réservations…, tout en réglant les soucis qui remontent. « On travaille finalement à stabiliser le système en identifiant les problèmes et en trouvant une solution ; c’est tout un cheminement. » Puis il change encore de poste pour devenir assistant digital où il se concentre sur l’amélioration du système. « Je me suis découvert une passion pour le digital : il y a toujours de l’innovation et de la créativité. Ça évolue très vite, c’est un vrai moteur pour la motivation. Il faut toujours être à jour et trouver ce qu’on peut proposer pour améliorer les systèmes. » Tout au long de ces années, il a été formé en interne, mais a également effectué ses propres recherches. « Je n’ai pas de diplôme en informatique, mais l’expérience, mes recherches sur Internet, dans les livres, les échanges avec mes supérieurs, m’ont permis d’apprendre. »
UNE PROMOTION, UN NOUVEAU DÉFI
Et puis, il y a quelques semaines, il connaît une nouvelle promotion avec sa nomination comme chargé de projet digital. « Aujourd’hui, j’ai plus d’indépendance, mais aussi plus de responsabilités. Je dois mener mes projets, comme la création de nouvelles pages sur le site, de nouveaux produits clients… Bien sûr je suis inquiet de ne pas réaliser mes objectifs, mais mon responsable est là et me soutient. » Il continue donc plus que jamais à surveiller l’évolution du digital, à regarder ce qui se fait ailleurs, notamment chez les autres compagnies aériennes, mais également dans de gros groupes de vente en ligne. « Il faut rester ouvert d’esprit. » Il n’y a pas eu que des succès avec les produits mis en place, mais quand le résultat n’est pas celui escompté, il essaie d’en tirer les leçons. Il faut réussir à comprendre les attentes des agents comme des clients et peut-être même à les devancer. « À chaque nouveauté, il y a du stress, on se demande comment cela va être accueilli, utilisé… Et il y a toujours des petits soucis à régler au lancement. » Pas question d’en dire plus sur les projets de l’entreprise, le service digital essaie de garder le plus longtemps possible le secret sur de futurs produits. Quant à son évolution professionnelle, c’est toujours la curiosité qui guide Teanui Royer : « Évoluer au sein de l’entreprise me permet de découvrir autre chose et de relever de nouveaux défis. »